Selon plusieurs sources sur place, des engins explosifs ont explosé au milieu de la foule rassemblée sur la place de l’Indépendance à Bukavu, ce jeudi 27 février 2025, après un meeting tenu par Corneille Nangaa et ses alliés de l’AFC et du M23. L’explosion a causé de nombreux morts et blessés. Des témoins affirment que l’explosion a eu lieu peu après le départ de Corneille Nangaa.
La cellule de communication du président de la République, Félix Tshisekedi, a exprimé sa consternation dans un tweet publié cet après-midi. Le président a déploré la mort de plusieurs compatriotes lors de ce meeting qu’il qualifie de « forcé », organisé par Corneille Nangaa et ses partisans.
Le chef de l’État a exprimé sa solidarité avec les victimes et a présenté ses sincères condoléances aux familles endeuillées. Il a fermement condamné cet acte terroriste odieux, qu’il attribue à une armée étrangère présente illégalement sur le sol congolais.
Moïse Katumbi a également réagi à cet attentat. Il a dénoncé avec la plus grande fermeté cet acte aveugle perpétré contre la population.
« Nous n’avons pas assez de larmes pour pleurer la mort tragique des victimes de Bukavu. Je dénonce avec la plus grande fermeté l’attentat aveugle perpétré ce matin contre la population réunie à Bukavu à l’invitation de l’AFC », a déclaré l’autorité morale du parti Ensemble pour la République.
L’opposant a appelé le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) à se saisir de l’affaire afin que les responsables soient poursuivis et sanctionnés.
« Les poseurs de bombes et leurs commanditaires doivent être neutralisés. J’invite le procureur de la CPI à se saisir de ce dossier afin que les responsables, quelle que soit leur origine – au pouvoir ou non -, soient poursuivis et sanctionnés », a déclaré Moïse Katumbi sur X (anciennement Twitter).
Le bilan provisoire, selon diverses sources, fait état de 11 morts et 65 blessés.
Medy LAPATSH MUSANGA
