A la suite de la décision de l’Union Européenne de suspendre les produits agricoles de café et cacao sur son marché, ce 1er janvier 2025, conformément à la réglementation européenne « zéro déforestation », qui interdit l’importation de produits agricoles issus de terres où la déforestation s’est produite après le 31 décembre 2020, le gouvernement congolais a pris quelques mesures pour solutionner cette situation et pour prévenir les prochaines.
Il s’agit notamment :
- Du renforcement des dialogues tripartite entre l’Union Européenne, la RDC et la Monusco
- Du renforcement de l’ANAPEX, l’OPANAC et l’OCC qui sont des organes de certification nationale
- De l’adoption de l’initiative couloir Kivu vers Kinshasa qui puisse permettre de délimiter, définir et circonscrire les zones d’exploitation de terre selon leurs répartitions
- La création du couloir Kinshasa Mercantile Exchange(KME), une bourse qui permettra à la RDC de participer à la fixation des prix de ses produits exportés
- L’intensification des zones économiques spéciales à travers la République, afin de favoriser la transformation locale ainsi que
- La diversification des marchés, dont l’AGOA.
Ces mesures ont été énoncées au point de presse tenu vendredi 30 décembre 2024, par le ministre du commerce extérieur Julien Paluku, qui l’a co-animé aux côtés de son homologue Patrick Muyaya Katembwe.
Au cours de ce briefing, le ministre du Commerce extérieur a apporté de la lumière à l’opinion, qui, à la connaissance de ce règlement, n’a pas caché son inquiétude sur les répercussions qu’elle apporterait sur l’économie de la République Démocratique du Congo qui est extravertie.
“ Il y avait un défaut de compréhension par rapport à la mesure qui avait été édictée par l’UE ; n’y a pas raison de paniquer, pendant une année, nous sommes entrain de négocier avec l’Union Européenne…la FEC s’est basée sur l’ancienne mesure qui avait été prise en mai 2023 mais le 2 octobre 2024, cette décision avait été reportée de 12 mois, soit au 30 décembre 2025” a déclaré Julien Paluku, tout en assurant aux opérateurs économiques congolais qu’il n’y a pas paniquer.
Depuis quelque temps, les partenaires extérieurs de la République Démocratique du Congo se montrent moins généreux. Ces derniers prennent des décisions à la vas-vite, minimisant complètement les contrecoups. De son côté, le gouvernement congolais reconnaît bien qu’il s’agit d’une guerre économique intentionnellement lancée contre la RDC, s’épargne de réagir impulsivement et préfère privilégier la voie des négociations.
La rédaction
