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Comme si la menace persistante du M23 ne suffisait pas, les milices de la CODECO continuent de plonger les Congolais dans le désarroi. Jeudi dernier, une nouvelle attaque a frappé le village de Logo-Yakpa, situé dans la chefferie des Bahema Nord, territoire de Djugu, en c. Menée par des membres de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO), cette incursion a causé des pertes humaines et d’importants dégâts matériels.

Selon la presse congolaise, deux civils ont été tués lors de l’attaque, et plusieurs maisons ont été incendiées. Les assaillants ont également détruit des récoltes et pillé les biens des habitants. Aujourd’hui, le village est désert : ses habitants, pris de panique, ont fui pour protéger leurs vies et celles de leurs familles.

Face à cette nouvelle tragédie, une question s’impose : quel impact ont réellement les accords signés pour mettre fin à ces violences dans l’ensemble du pays ? Cette attaque survient malgré les engagements unilatéraux pris à plusieurs reprises par les milices CODECO avec les autorités congolaises pour cesser les hostilités. Cependant, le non-respect de ces accords continue de coûter des vies innocentes. Entre le M23 d’un côté et la CODECO de l’autre, comment espérer une paix durable ?

Le président de la société civile de la chefferie des Bahema Nord, Mambo Lonjiringa, pointe du doigt l’insuffisance des effectifs militaires dans la région. « C’est horrible de voir des civils tués alors que nous avons une armée, bien que son effectif soit insuffisant », a-t-il déclaré.

De son côté, Charité Banza Bavi, coordonnateur de l’ONG Respect et Défense des Droits Humains et des Personnes Vulnérables (RDPV), appelle à un renforcement urgent des troupes sur place. « Nous demandons au gouvernement de renforcer la présence des FARDC à Logo-Yakpa pour protéger les vies encore en danger », a-t-il plaidé.

Depuis mai 2021, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont sous état de siège, une mesure destinée à restaurer l’autorité de l’État face aux violences armées persistantes. Pourtant, les populations affectées attendent toujours des résultats concrets de cette initiative, espérant enfin voir la fin des massacres et le retour de la paix.

Medy LAPATSH

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