En réponse à la Belgique qui s’est prononcée pour soutenir la RD Congo face à cette situation sécuritaire en crise, Kigali dans un communiqué rendu viral hier sur les réseaux, a annoncé la suspension de toute coopération avec la Belgique. Ce dernier juge que la Belgique aurait mené une campagne agressive, aux côtés de la RDC, visant à saboter l’accès du Rwanda au financement du développement, y compris auprès des institutions multilatérales. Paul Kagame s’entête à céder à la pression de la communauté internationale face à toutes ses agressions à l’Est de la République Démocratique du Congo. Il ne fait preuve d’aucun scrupule.
« La Belgique a pris une décision politique en choisissant un camp dans ce conflit, ce qui est son droit, mais politiser le développement est fondamentalement inacceptable. Aucun pays de la région ne devrait voir son financement au développement compromis à des fins de pression politique. Des mesures punitives et unilatérales ne peuvent être perçues que comme une ingérence extérieure injustifiée, qui affaiblit le processus de médiation dirigé par l’Afrique et risque ainsi de retarder la résolution pacifique du conflit. De telles mesures ont déjà échoué à maintes reprises par le passé, ne faisant qu’aggraver les problèmes et les reporter à plus tard », indique le communiqué de Kigali.
Et d’ajouter :
« Ces actions démontrent qu’il n’existe plus de base solide pour une coopération au dévelop-pement avec la Belgique. En conséquence, le Rwanda suspend le reste du programme d’aide bilatérale 2024-2029 avec la Belgique », ajoute-t-il.
Dans ce communiqué, le Rwanda a précisé qu’il ne laissera pas ni intimider ni faire chanter au détriment de sa sécurité nationale. Tout pousse à croire que le Rwanda n’est pas prêt à cesser avec ses hostilités à l’Est.
« Le Rwanda ne se laissera ni intimider ni faire chanter au détriment de sa sécurité nationale. Notre seul objectif est d’assurer une frontière sécurisée et de mettre définitivement fin aux politiques d’extrémisme ethnique violent dans notre région. Le Rwanda a besoin de paix et d’une solution durable, et personne ne devrait continuer à tolérer ces cycles de conflits qui se répètent sans cesse en raison de l’incapacité du gouvernement de la République démocratique du Congo et de la communauté internationale, décennie après décennie, pour tenir leurs engagements de démanteler. la milice génocidaire des FDLR sanctionnée par L’ONU et protéger les droits des minorités », a déclaré le Rwanda.
Medy LAPATSH