Le fond des Nations-Unies pour la population (UNFPA) a documenté plus de 18 000 cas de violences basées sur le genre dans la province du Nord-Kivu dans un espace d’au moins 9 mois de l’année en cours. Révélation faite à la presse de Goma ce lundi 7 décembre 2020 au cours d’un café de presse tenu au Bureau de l’UNPC.
À en croire le chef de Bureau de cette agence des Nations-Unies, l’UNFPA a en collaboration avec le gouvernement congolais mis en œuvre sous le financement du Canada, plusieurs programmes notamment celui dénommé « lutte contre les violences basées sur le genre, justice, autonomisation et dignité de filles et femmes en RDC » et ce dernier vise à réduire les violences basées sur le genre (VBG), à renforcer le pouvoir et la résilience de survivants et survivantes à travers une prise en charge et renforcer la coordination au niveau national dans la perceptive de l’appropriation nationale. À lui de préciser que plusieurs personnes ont durant cette période allant de janvier à septembre, bénéficié de la prise en charge médicale et psycho-sociale au sein de centres intégrés du service Multisectoriel.
Assuré par le ministère du genre et exécuté par l’UNFPA, ce programme couvre cinq provinces du pays à savoir ; Kinshasa, Kasaï central, Nord et Sud-Kivu et Ituri dans le souci de bouter hors de temps de nuire les violences basées sur le genre au pays pendant cette période de Covid-19.
“Nous sommes dans une province, les donnés que nous avons de janvier à septembre 2020, nous avons enregistré plus de 18 000 cas. À travers, le mécanisme communautaire, 127 cas de VBG ont été identifiés et pris en charge. Plus de 600 personnes ont bénéficié de la prise en charge médicale et psycho-sociale.” a dit le chef de Bureau de l’UNFPA Nord-Kivu.
Présente à ce café de presse, la ministre provinciale de genre, famille et enfants a de son côté, indiqué que les atrocités rebelles devenues récurrentes dans cette partie de la RDC, ont plus favorisé la violence basée sur le genre.
Pélagie UWAYO KABANO a en outre estimé que suite à la persistance de l’instabilité socio-économique notamment dans les territoires les plus touchés au Nord-Kivu à l’instar de Beni-Lubero et Nyiragongo pour ne citer que celles-là, les filles se sont livrées à l’exploitation sexuelle par des adultes pourtant censés assurer leur protection.
“C’est de cette situation que le phénomène maison de tolérance a tiré son origine. Pour faire face à cette pratique, le gouvernement de notre pays a mis en place une série de tests et programmes pour réduire sensiblement ces violences. En province, nous avons par exemple, le groupe thématique genre.” a-t-elle martelé avant de lancer un vibrant appel à toutes les couches tant politiques que sociales à se lancer dans la sensibilisation pour la lutte contre les violences basées sur le genre afin d’en mettre définitivement fin.
Elias Aungama, depuis Goma