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Réunion du conseil de sécurité de l’Onu sur la RDC : que des voeux pieux de la communauté internationale

Après sa visite en RDC du 5 au 7 octobre 2018, le conseil de sécurité des Nations unies (Onu) s’est réuni ce jeudi à New York pour faire le point sur la situation politique qui y prévaut à l’aube des élections générales prévue en décembre et qui devront mettre fin à la grave crise politique qui déchire ce pays continent depuis janvier 2015.

À l’issue de cette réunion, rien de nouveau n’a été dit qui ne l’ait été auparavant.
L’Onu souhaite  » la tenue des élections libres, crédibles et transparentes dans un climat apaisé est attendue de tous », a dit celui qui avait conduit la délégation onusienne en RDC, l’ambassadeur de la France à l’Onu.

D’après François Delattre, qui s’est exprimé sur Twitter, le conseil de sécurité de l’Onu a réitéré sa demande d’appuyer, via la Monusco, logistiquement et techniquement la RDC dans l’organisation de ses élections.
Le diplomate onusien promet que la communauté internationale le fera dans le respect de la souveraineté de la RDC et dans un esprit constructif.
Le diplomate français ajoute  »si le besoin s’en faisait sentir », pour ménager Kinshasa, décidé à financer seul ses élections pour dit-elle faire cesser les ingérences de certains pays dans ses affaires intérieures.

Autre chose, l’Onu a encouragé le gouvernement et les autres partis à redoubler la participation politique des femmes aux processus électoraux et politiques.

Que des voeux pieux formulés par l’Onu !

Comment avoir des élections apaisées lorsque les principaux protagonistes, majorité et opposition, ne sont pas d’accord sur la façon dont le processus électoral est conduit ?
Aucun consensus n’a été jusque là trouvé notamment sur l’usage de la machine à voter, sur le fichier électoral (6 millions de personnes sans empreintes digitales) et les mesures de décrispation politique.

Une autre chimère caressée par l’Onu, c’est la prise en compte de la dimension genre dans le processus électoral et politique. Au vu du faible nombre de femmes sur les listes électorales (présidentielle, législatives et provinciales), du peu d’engagement de la gente féminine et de l’absence de volonté politique du gouvernement et des partis politiques ; comment cela sera-t-il réalisable ?

Pour rappel, lors de son passage en RDC, la délégation de l’ONU avait rencontré notamment le gouvernement, le bureau de la commission électorale nationale indépendante (Ceni), la conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et les leaders de opposition.

La Mission des Nations unies au Congo est l’une des plus importantes au monde avec près de 18.000 casques bleus.
Cette force de maintien de la paix est en RDC depuis près de 20 ans.
Ses résultats sont mitigés.
Le président de la République souhaite vivement le retrait rapide de la Monusco en RDC.
L’opposition par contre veut son maintien.
Le mandat de la Monusco court jusqu’en juillet 2019.
Il est renouvelé régulièrement.
Il le sera sans doute car aucun calendrier de retrait n’a été adopté entre le gouvernement et la Mission onusienne malgré l’instance du président Kabila.

7sur7.cd

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