Le gouvernement congolais condamne ce qu’il qualifie d’attaque contre le personnel de la Monusco et ses installations ce lundi 25 juillet 2022 dans la ville de Goma où des populations choquées par la passivité de la mission Onusienne dans la situation sécuritaire qui y prévaut, ont pris d’assaut la base de la Monusco à la RVA.
Dans une publication sur son compte Twitter, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement Sama Lukonde, soutient que les responsables seront poursuivis et sanctionnés sévèrement.

« Le gouvernement suit de près la situation à Goma consécutive à l’appel à manifester contre la Monusco. Il condamne fermement toute forme d’attaque contre le personnel et les installations des Nations-Unies. Les responsables seront poursuivis et sévèrement sanctionnés » a-t-il écrit.
Coincée par les manifestants qui ne jurent que par son départ, la Monusco évacue ses éléments dans sa base logistique située à la RVA à Goma et c’est via un hélicoptère. Plusieurs matériels de cette mission, ont été emportés par les manifestants en colère suite à ce qu’ils jugent de passivité de la Monusco dans la situation sécuritaire qui prévaut dans ce coin de la République démocratique du Congo.
La police est intervenue pour calmer la situation en usant de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Néanmoins, d’autres sources, parlent déjà de la vente aux environs de cette base, de plusieurs matériels notamment d’informatique par les manifestants.
De son côté, le gouverneur militaire du Nord-Kivu appelle la population de sa juridiction à l’apaisement et de s’adresser plutôt au gouvernement congolais qui à son tour, prendra des décisions nécessaires sur leurs revendications exigeant le départ de la Monusco.
Notons que les activités socioéconomiques tournent encore au ralenti suite à ces manifestations. Des boutiques restent encore fermées au centre-ville. Et dans la partie nord de la ville de Goma chef-lieu de la province, le trafic reste suspendu sur l’axe Majengo-Bon-Voyage-Kihisi dans le territoire de Nyiragongo.
Des jeunes de cette partie, ont barricadé depuis les heures matinales l’artère principale, une façon pour eux, de déploré la passivité de la Monusco et exiger son départ du sol congolais.
Elias Aungama depuis Goma