Le député national Lutundula Okito Yuhe Didier appelle le bureau de l’Assemblée nationale à convoquer une session extraordinaire dans l’objectif d’évaluer la mission de la Monusco, et cela, suite à des manifestations déclenchées il y a une semaine, dans la partie Orientale du pays réclamant le départ de cette mission du sol congolais.
Dans sa correspondance adressée ce mardi 2 août 2022 au président de la chambre basse du parlement, le député national Didier Okito Lutundula condamne vigoureusement le vandalisme des locaux de la Monusco et regrette les pertes en vies humaines dans les différentes manifestations contre cette mission Onusienne dans les provinces du Nord et Sud-Kivu.
Cet élu de la ville de Bukavu au Sud-Kivu estime qu’il est opportun qu’une session extraordinaire soit convoquée à l’Assemblée nationale dans le souci d’apaiser tant soit peu la population locale qui dénonce avec force l’inefficacité de la Monusco sur le sol congolais il y a plus de vingt ans.
« Eu égard à ce qui précède, une évaluation profonde et objective de la mission de la Monusco dans notre pays s’imposent dans l’urgence par les élus légitimes du peuple congolais que nous sommes. Ceci constituera un apaisement de la part de notre population et permettra à notre institution qui ne s’est pas d’ailleurs, prononcée quant à ce, de proposer au gouvernement de la République des voies claires sur la mission de la Monusco » a-t-il écrit.
Se référant à l’article 56 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule : « L’Assemblée nationale peut être convoquée en session extraordinaire par son président sur un ordre du jour déterminé à la demande de son bureau, soit de la moitié de ses membres, soit du président de la République, soit du gouvernement » ; Didier Okito Lutundula fait recours au bureau de l’organe délibérant afin de prendre conscience de la pertinence de la question liée aux soulèvements populaires contre la Monusco et il plaide pour la convocation d’une session extraordinaire dans l’objectif « d’évaluer la mission de la Monusco en RDC ».
D’après le gouvernement congolais, 36 personnes ont été tuées dans les récentes manifestations anti-Monusco dans les deux provinces concernées (Nord et Sud-Kivu). 13 morts à Goma, 13 dont 4 casques de la Monusco tués à Butembo, 3 morts à Kayabayonga, 3 à kasindi au Nord-Kivu et 3 autres à Uvira au Sud-Kivu, a indiqué Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement central.
Selon l’esprit de la communication de l’exécutif national, 170 autres personnes étaient blessées lors des manifestations exigeant le départ sans conditions de la Monusco du sol congolais.
Elias Aungama depuis Goma