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La publication du Gouvernement Suminwa II, annoncée ce vendredi par le président Félix-Antoine Tshisekedi, reconduit Didier Budimbu à la tête du ministère des Sports et Loisirs, un choix qui surprend au regard des controverses qui ont marqué son précédent mandat.

Des polémiques toujours fraîches

Ministre des Sports depuis mars 2023, Didier Budimbu avait été au centre de vives critiques autour des contrats signés avec l’AS Monaco et le FC Barcelone pour l’exportation de jeunes talents congolais. Ces accords, présentés par le ministre comme des opportunités pour ouvrir le football congolais aux grandes académies européennes, avaient été dénoncés par certains acteurs du secteur comme opaques et déséquilibrés, soulevant des doutes sur la protection des jeunes joueurs et le respect des procédures réglementaires.

Maintien stratégique ou pari risqué ?

En dépit de ces polémiques, le chef de l’État a choisi de le reconduire, un signal que certains interprètent comme une volonté de continuité dans la politique sportive, tandis que d’autres y voient un pari risqué à un an des Jeux de la Francophonie 2026 et dans un contexte où les Léopards doivent préparer plusieurs échéances continentales. Budimbu, proche de l’UDPS, conserve ainsi un portefeuille stratégique malgré les tensions persistantes avec certaines fédérations sportives et associations de défense des droits des joueurs.

Un gouvernement entre reconductions et ouvertures

Si Didier Budimbu reste en poste, d’autres ministères ont connu des changements majeurs. L’entrée d’Adolphe Muzito comme vice-premier ministre chargé du Budget marque l’ouverture à une frange de l’opposition, tandis que Martin Fayulu brille par son absence dans cette nouvelle configuration.

Retour sur la polémique Budimbu-Monaco-Barcelone

En 2024, le ministère des Sports avait signé deux partenariats distincts :

Avec l’AS Monaco, pour accueillir de jeunes footballeurs congolais dans son centre de formation.

Avec le FC Barcelone, pour un programme de détection et de formation, assorti de clauses sur le transfert futur des joueurs formés.

Si ces initiatives avaient été saluées par certains comme un pas vers la professionnalisation du football congolais, elles avaient également suscité une levée de boucliers.

Des voix s’étaient élevées pour dénoncer un manque de transparence sur les modalités financières, l’absence de garanties sur le retour des bénéfices au pays et le risque d’exploitation des jeunes talents. La polémique avait même été relayée au Parlement, sans que cela ne débouche sur des sanctions contre le ministre.

Louange Vangu

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