L’organisation d’encadrement des jeunes dénommée YARH, a formé des jeunes venus de plusieurs associations Juvéniles de Goma sur la santé sexuelle et reproductive. C’est dans le cadre du programme dénommé « Makoki Ya Mwasi » de l’organisation internationale IPAS financé par l’ambassade de Suède et qui sera exécuté par YARH. Débutée le lundi dernier, cette formation a été clôturée ce mercredi 1er septembre 2021 sous la satisfaction des facilitateurs et participants.
D’après l’un des facilitateurs, cette formation visait à aider les jeunes membres structures travaillant en collaboration avec YARH, à apprendre des notions de base dans le souci de domestiquer le protocole de « Maputo » et de s’imprégner des normes et directives d’avortement centré sur la femme vu que la RDC a souscrit à ce protocole afin de valoriser les droits des femmes congolaises dans ce sens.
Reconnaissant que le protocole de « Maputo » serait en contradiction avec les cultures africaines ; celui-ci a révélé que durant les trois jours de la formation, les facilitateurs ont tenu compte de cette moindre contradiction.
“Il était important pour nous comme facilitateurs, d’apporter notre contribution à cette formation des jeunes. Dans le protocole, à article 14, il parle des droits de la femme par rapport à l’accès de soins complets d’avortement en cas de nécessité pour les femmes qui sont en difficulté de mettre au monde. Le gouvernement s’est rendu compte qu’il y a 17 % des femmes qui meurent de complications d’avortement” a-t-il indiqué.

Docteure Monique Kapamba, assistante technique au programme national « santé de la reproduction » au Nord-Kivu, a pour sa part, indiqué que selon le chiffre de mortalités maternelles, la province du Nord-Kivu est là troisième sur l’ensemble du territoire national. Elle précise que l’avortement vient en deuxième position après les hémorragies.
“Nous saluons la tenue de cette formation pour avoir monté l’ampleur de décès maternels par rapport à ce problème. Nous pensons que les jeunes formés ici, vont nous aider à sensibiliser la communauté par rapport à cette thématique d’avortement” a-t-elle martelé.
De leur côté, les jeunes participants à cette formation de trois jours, n’ont pas caché leur satisfaction vis-à-vis de l’organisation de cette activité qui selon eux, leur permettra d’avoir une connaissance sur les différentes normes et directives contenues dans le protocole de Maputo relatives à l’exposition des facilitateurs. Ils promettent cependant, vulgariser les notions apprises durant les trois jours de formation et sensibiliser la communauté plus particulièrement les jeunes, sur la santé sexuelle et reproductive.
“Nous avons aujourd’hui, la responsabilité de nous approprier le protocole de Maputo, car nous avons perdu assez de vies par manque de connaissances” a dit Wilfried Akilimali, l’un des participants.
Pendant les trois mois que va prendre ce programme, les participants à la formation, seront déployés dans la communauté afin de clarifier à la population, les attitudes et les valeurs face aux avortements.
Il sied de noter que l’organisation YARH a pour mission d’améliorer la santé des jeunes à travers les plaidoyers, la sensibilisation et l’éducation sexuelle afin d’accroître la disponibilité et l’accessibilité de qualité en matière de santé sexuelle et reproductive.
Elias Aungama depuis Goma