La cour militaire du Nord-Kivu a ouvert le procès en flagrance mardi 8 février 2022 à Goma, contre le député national Josué Mufula arrêté l’après-midi de ce jour, à l’aéroport international de Goma alors qu’il voulait regagner la ville-province de Kinshasa.
Poursuivi pour « provocation et incitation à des manquements à l’autorité publique, mais aussi pour outrage à l’armée », l’élu de Goma a passé sa première nuit au cachot de l’auditorat militaire du Nord-Kivu.
D’après le ministère public, le député national et membre de la commission défense et sécurité au sein de l’Assemblée nationale aurait traité de « chiens » des policiers ayant arrêté son chauffeur qui venait d’accompagner ses cousins au-delà des heures du couvre-feu, ajoute-t-il.
En dépit de ces accusations, le conseil d’avocats du député Josué Mufula a au cours du procès en flagrance, soulevé quelques exceptions notamment « l’incompétence de la Cour Militaire » à juger un député national alors que les députés nationaux sont jugés par la Cour de cassation ou la haute cour millitaire.
“L’état de siège, même s’il a abrogé les privilèges de poursuites, il n’a pas supprimé les privilèges de juridiction. L’état de siège n’a pas dit qu’il fait déroger quelqu’un de son juge naturel” a dit, le conseil d’avocats du député en détention.
De son côté, Josué Mufula qui ne se reproche de rien ; croit à la justice et surtout à une justice divine.
“Je suis comme Jésus-Christ qu’on ramenait de surplus, sans lui donner le droit de parler et donc je me rallie à la défense et je sais qu’il y a le Dieu qui justifie” a-t-il dit.
En rappel, le député national José Mufula, élu de la ville volcanique a été débarqué de l’avion de la Campanie CAA par la DGM alors qu’il voulait regagner Kinshasa. En suite, il a été conduit à l’auditorat militaire du Nord-Kivu où le procès en flagrance a été ouvert tard dans la soirée avant d’être repoussé à une date ultérieure et la cour militaire du Nord-Kivu pourra se prononcer vendredi 10 février prochain.
Elias Aungama depuis Goma