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Dans le souci de préserver ses valeurs chrétiennes et africaines, le Ghana s’est montré intransigeant face à l’influence de cultures étrangères. Depuis le mercredi 18 décembre dernier, la Cour suprême du pays a donné son feu vert à la promulgation du projet de loi intitulé « droits sexuels et valeurs familiales », visant la communauté LGBT. Ce texte prévoit des sanctions sévères, incluant jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour toute personne ayant des relations homosexuelles et entre trois et cinq ans pour la « promotion, le parrainage ou le soutien intentionnel d’activités LGBT+ ».

« Il n’y a aucun acte que la Cour suprême puisse annuler en vertu de sa compétence, et ce texte peut devenir une loi conformément aux dispositions énoncées dans la Constitution », a déclaré Avril Lovelace-Johnson, présidente du panel de sept juges de la Cour suprême, en annonçant cette décision.

Cette démarche pourrait cependant avoir des conséquences sur l’économie ghanéenne. Au printemps dernier, le ministre des Finances avait mis en garde contre le risque pour le Ghana, déjà en proie à l’une de ses pires crises économiques depuis des décennies, de perdre près de 3,8 milliards de dollars de financement de la Banque mondiale. Ce risque survient alors que le pays bénéficie d’un programme de prêt de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international.

Pour rappel, ce projet de loi avait été adopté en février 2024 par le Parlement et peut entrer en vigueur après sa ratification par le président Nana Akufo-Addo, en fonction jusqu’au 7 janvier, ou par son successeur John Mahama.

Medy LAPATSH

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