Le tribunal militaire de garnison de Beni a condamné ce vendredi 1er avril 2022, 13 militants du mouvement citoyen lutte pour le changement lucha section de Beni. Tous les treize écopent une peine de 12 mois de servitude pénale.
Ces derniers étaient arrêtés depuis le mois de novembre 2021 dans une manifestation pacifique dans la ville de Beni contre la 12e prorogation de l’état de siège qu’ils jugent « d’inefficace » sur le terrain.
D’après nos sources dans la région, ils sont tous soumis au paiement chacun de 250 000 francs en guise d’amendes.
Il s’agit de :
- Muhindo Lufungula Jeanpy;
- Kasereka Kabunga Joël ;
- Kasonia Lwatumba Elisée;
- Paluku Kighoma Dieu Merci ;
- Muhindo Muvumbe Erick ;
- Kabambi Jireh ;
- Epanda Archimede ;
- Shabani Vinywasiki Pamela ;
- Mumbere Georges ;
- Muhindo Mupika Ely ;
- Dimanja Daniel ;
- Paluku Vihamba Isaac ;
- Kasereka Liko Esaïe.
En réaction, la lucha promet d’interjeter appel. Ce mouvement pro-démocratie parle « d’une décision de la honte » pour la justice congolaise.
Fabrice Mulwahali, militant au sein de ce mouvement citoyen, rassure qu’ils vont poursuivre la lutte jusqu’à obtenir gain de cause qui n’est autre que le retour de la paix dans la partie Orientale du pays en général, dans les provinces sous l’état de siège en particulier.

« Ce qui se passe ici ne reflète pas la véracité de cet État de droit, c’est une douleur et nous espérons pouvoir interjeter appel par ce que c’est une décision de la honte qui discrédite la République. Nous allons poursuivre la lutte, nous voulons que la paix revienne à Beni et on veut que l’état de siège soit levé par ce que cette mesure a prouvé ses limites. Un citoyen normal ne peut pas cautionner cette bêtise. Même ce qui ont rendu le jugement, ils l’ont fait contre leur volonté, ils doivent avoir honte » a-t-il déclaré.
Quelques minutes après le jugement, quelques militants de la lucha section de Butembo se sont rassemblés sur avenue Matokeo autour d’un feu afin d’exiger la libération de leurs collègues condamnés selon eux, injustement par le tribunal militaire de Beni.
Elias Aungama depuis Goma