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près l’échec des négociations avec le Rwanda à Luanda, la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo continue de se détériorer, passant de mal en pis. Depuis la dernière semaine, les attaques se multiplient, causant chaque jour de nombreuses victimes.

Le week-end dernier, plusieurs projectiles sont tombés et ont explosé dans certains quartiers de la ville de Goma, dans le Nord-Kivu, provoquant des dégâts considérables.

Une société civile mobilisée

Face à cette situation désolante, la société civile s’est montrée très engagée en exhortant la population à rester vigilante. Malgré ces efforts pour rassurer, la peur demeure palpable au sein des habitants de Goma, particulièrement depuis les récentes explosions.

Les obus ont touché quatre endroits différents de la ville, selon des sources fiables. L’un d’eux a frappé une cabine électrique dans le quartier Himbi, tandis qu’un autre a endommagé une pancarte près de la plage du Peuple, au bord du lac Kivu. D’autres explosions ont été signalées au niveau du Rond-point Abattoir Kituku et au bureau du quartier Mugunga, qui a subi de sérieux dommages.

Un appel à la vigilance

Pour Christian Kalamo, président de la société civile de la commune de Karisimbi, la situation est alarmante et exige une vigilance accrue.
« Je demande une vigilance très grande. On ne comprend pas comment ces engins finissent leur course dans les quartiers Mugunga et Himbi (…) J’appelle la population des communes de Karisimbi et de Goma à une vigilance maximale », a-t-il déclaré. Il a également rappelé que le pays est en guerre et que l’ennemi cherche à tout prix des moyens pour pénétrer dans la ville de Goma.

Une enquête demandée

Christian Kalamo a invité le gouverneur du Nord-Kivu à mettre en place une équipe d’enquête pour déterminer l’origine de ces engins explosifs tombés dans les communes de Karisimbi et de Goma.

Le renouvellement du mandat de la MONUSCO

Par ailleurs, depuis le vendredi 20 décembre 2024, la RDC a renouvelé le mandat de la MONUSCO. Ce renouvellement intervient alors que les forces de la mission onusienne avaient déjà amorcé leur retrait du Sud-Kivu, un départ réclamé par le gouvernement congolais. Ce dernier avait plaidé pour un désengagement graduel et coordonné, malgré les tensions persistantes dans l’Est du pays.

La situation sécuritaire dans cette région reste donc extrêmement préoccupante, et des mesures urgentes sont nécessaires pour protéger les populations civiles et prévenir de nouvelles attaques.

Medy LAPATSH

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