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Le mouvement citoyen lutte pour le changement, lucha condamne le meurtre de son militant Ushindi Mumbere, ce lundi 24 janvier 2022 lors de la dispersion des manifestations initiées par le collectif des mouvements citoyens et groupes de pression de la ville de Beni afin de dénoncer la persistance de l’insécurité et exiger la levée de l’état de siège jugée « d’inefficace » sur le terrain par plusieurs couches locales.
Dans un communiqué de presse rendu public ce même lundi et dont une copie est parvenue à ACTU24.CD, ce mouvement prodemocratie exige la suspension et l’ouverture des poursuites en procédure de flagrance et en public du maire policier de Beni, le commissaire supérieur principal Narcisse MUTEBA Kashale et le commandant ville de la police nationale congolaise qu’il accuse d’avoir détourné l’armée et la police de leur mission régalienne, car ajoute, le même mouvement, les deux autorités ont ordonné aux policiers et aux militaires de tirer sur les manifestants.
La lucha exige également que l’auteur de cet acte soit identifié et jugé conformément à la loi.
“Dénonçons les tentatives cyniques d’enlever le corps de notre camarade et lui priver des obsèques dignes. Exigeons la substitution de l’état de siège par des mesures sécuritaires efficaces, qui n’accordent pas inutilement des pouvoirs exorbitants aux militaires sur les civils, et qui ne criminalisent pas davantage la population victime de l’insécurité” a-t-on lu dans le communiqué de la lucha.
Cependant, jusqu’à présent, aucune autorité politico-administrative ne s’est pas encore prononcé sur la situation vécue ce jour dans la ville de Beni consécutivement à l’appel de la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression pour dénoncer la poursuite nuit et jour des massacres des civils par des groupes armés à l’instar de l’ADF et exiger la levée de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Rappelons aussi que 13 militants de la lucha section de Beni arrêtés depuis le 11 novembre 2021 lorsqu’ils manifestaient contre le maintien de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, croupissent encore en prison.
Elias Aungama depuis Goma
