Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a tiré la sonnette d’alarme mercredi 06 août face à l’intensification des attaques contre les civils dans l’est de la République démocratique du Congo, notamment par les rebelles du M23 et d’autres groupes armés.
Entre le 9 et le 21 juillet, au moins 319 civils ont été tués dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, dans ce que le HCDH qualifie de l’un des bilans les plus lourds depuis la résurgence du M23 en 2022. Ces exactions, attribuées au M23 appuyé par des éléments des Forces de défense rwandaises, ont visé principalement des agriculteurs, dont 48 femmes et 19 enfants.
Malgré la signature d’un cessez-le-feu à Doha le 19 juillet dernier, les violences se poursuivent. « Toutes les attaques contre les civils doivent cesser immédiatement », a martelé Volker Türk, appelant à des mesures concrètes pour faire respecter les engagements pris à Doha et à Washington.
Outre le M23, d’autres groupes armés comme les ADF, CODECO ou encore Raia Mutomboki/Wazalendo ont également semé la terreur en Ituri et au Sud-Kivu. Rien qu’en juillet, au moins 70 civils ont été massacrés par les ADF dans le village de Pikamaibo, et 13 enfants tués lors d’une attaque contre une église à Komanda.
Face à cette spirale de violences, l’ONU exhorte les parties à respecter le droit international humanitaire et à protéger les populations civiles, alors que l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu restent en proie à une insécurité chronique.
La rédaction